Du Pain et des Roses

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Du Pain et des Roses
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Du Pain et des Roses, en espagnol Pan y Rosas, est une organisation féministe originaire d'Argentine[2], où elle est intégrée au PTS[3]. Le groupe appartient au courant du féminisme socialiste, et il est promu au niveau international dans 15 pays différents par la Fraction trotskyste - Quatrième Internationale[4]. Il existe en France en tant que composante interne de Révolution permanente[5],[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le cortège parisien de Du Pain et des Roses le 8 mars 2023

L'organisation est fondée à l'occasion de la XVIIIe Rencontre nationale des Femmes (es) qui se déroule à Rosario dans la province de Santa Fe en 2003 à l'initiative de l'enseignante Andrea Iris D'Atri[7],[8]. Le nom du collectif fait référence à la grève connue sous le nom de Bread and Roses, qui avait eu lieu à Lawrence dans le Massachusetts en 1912[8]. Le nom du groupe vient donc du slogan de cette grève : le Pain symbolise la revendication d'un salaire adéquat, tandis que les Roses symbolisent la volonté d'avoir de meilleures conditions de travail et une vie décente. Le groupe considère que la lutte contre l'oppression des femmes est aussi une lutte anticapitaliste, et donc que seule la révolution sociale menée les travailleurs en alliance avec tous les secteurs opprimés permettra de briser les chaînes du capitalisme, dont le patriarcat est une manifestation. Pour les militantes de Du Pain et des Roses, cette révolution à venir doit jeter les bases de l'émancipation des femmes, ainsi que des minorités sexuelles et de genre[2].

Le mouvement s'est construit à la fois en opposition au féminisme radical et au féminisme libéral. Bien que sa section la plus large et la plus connue soit en Argentine au sein du PTS, l'organisation est également présente au Brésil (MRT (es)), au Chili (PTR), au Mexique (MTS (es)), aux États-Unis (LV), en Bolivie (LOR-CI), en France (RP), en Uruguay (CTS), au Venezuela (LTS), au Pérou (CST), en Espagne (CRT), en Allemagne (RIO (en)) au Costa Rica (OS), en Italie (FIR) et en Corée du Sud (MTS)[4],[9]. Les principales représentantes de l'organisation en Argentine sont Andrea D'Atri, Noelia Barbeito (es), Myriam Bregman et Nathalia González Seligra (es).

En France[modifier | modifier le code]

Le collectif organise le une réunion publique au sein de l'Université Paris 8 en présence de la comédienne et militante féministe Adèle Haenel[10]. Lors de cette conférence, l'actrice accuse notamment le gouvernement d'Emmanuel Macron d'être un « gouvernement de violeurs »[6] et appelle à « renverser le capitalisme »[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ PTS - Andrea D'atri Consultado el 11 de marzo de 2020
  2. ↑ a et b Pan y Rosas - Historia Consultado el 10 de marzo de 2020
  3. ↑ Partido de los Trabajadores Socialistas Consultado el 10 de marzo de 2020
  4. ↑ a et b (es) « Movimiento de Mujeres. Agrupación internacional Pan y Rosas », sur La Izquierda Diario - Red internacional (consulté le )
  5. ↑ « Du Pain et des Roses », sur Revolution Permanente (consulté le )
  6. ↑ a et b « L'actrice Adèle Haenel accuse le gouvernement d'être « composé de violeurs » », sur LEFIGARO, (consulté le )
  7. ↑ (es) « Andrea D’Atri », sur Izquierda Diario (consulté le )
  8. ↑ a et b « ¿Por qué Pan y Rosas? », sur Pan y Rosas (consulté le )
  9. ↑ Luca Greco, « Andrea d’Atri. 2019. Du pain et des roses : appartenance de genre et antagonisme de classe sous le capitalisme », GLAD!, no 07,‎ (ISSN 2551-0819, DOI 10.4000/glad.1656, lire en ligne, consulté le )
  10. ↑ « "Je pars, je me mets en grève": Adele Haenel officialise et explique son retrait du cinéma », sur BFMTV (consulté le )
  11. ↑ « Campagne d'extrême-droite contre Adèle Haenel : face aux attaques, faisons front en solidarité », sur Révolution Permanente (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • D'atri, Andrea (2004). Pan y rosas: pertenencia de género y antagonismo de clase en el capitalismo.
  • D'Atri, Brunet, García, Andrea, Daniela, María Alicia (2014). La organización de las mujeres: dificultades y pistas de soluciones.

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